dimanche 14 décembre 2008

A propos de la série "Réaction sur des citations"

La série Réaction sur des citations est une idée que j'ai proposée à Isabelle.
Isabelle réagit sur des citations que je lui soumets. Au fil de mes lectures ou après des recherches, je sélectionne des citations que je propose à Isabelle, souvent je pense à ses sujets de prédilections (animaux, peinture, langage, pensée, etc.).
Parmi ce que je lui propose elle choisit celles sur lesquelles elle veut réagir. Sa réaction est spontanée : elle réagit immédiatement en écrivant et le texte reste tel quel, il n'est pas repris par la suite.
Pour le mettre en ligne sur le site web, je sélectionne une photo que j'ai faite pour l'associer à la réaction d'Isabelle. Le plus souvent je choisis une photo de ciel, de nuages, car d'une part j'aime beaucoup les ciels et les nuages et d'autre part je trouve que c'est ce qui va le mieux avec les textes d'Isabelle qui ouvrent des perspectives en rapport avec sa philosophie personnelle de vie.

Si certains d'entre vous ont une ou plusieurs citations de prédilection vous pouvez nous les envoyer (avec les références) : si Isabelle le souhaite elle réagira aussi à ces citations là.
Brigitte, soeur d'Isabelle, décembre 2008

Voir la série Réaction sur des citations pour lire les textes d'Isabelle et les citations associées.

mardi 18 novembre 2008

G Simmons Bonin - La voix du Grand Esprit s'entend dans le gazouillement ...

La nature nous révèle notre nature propre d'être humain et d'être vivant tout court.

Je suis un être ni plus ni moins vivant qu'un autre être humain ou autre animal.

Ma vie me donne ma place.
J'aime la nature qui me ressource dans mon être profond et c'est la nature qui est le nid de la vie, c'est notre mère à tous et il faut en prendre soin, croyant ou pas dans un être suprême.

La nature nous permet d'être là sur terre aujourd'hui, belle terre à chérir si nous nous aimons, si nous aimons la vie et voulons lui permettre d'exister. L'existence de la vie puise sa source dans la nature.
Isabelle Fillon, 10 novembre 2008
Réaction d'Isabelle sur la citation : La voix du Grand Esprit s'entend dans le gazouillement des oiseaux, le clapotis de l'eau, et la douce respiration des fleurs.
Gertrude Simmons Bonin
Série Réaction sur des citations, citation n°11

dimanche 16 novembre 2008

Heinrich Heine - Certains croient parfaitement connaître l'oiseau ...

L'œuf est un bel élément par sa forme et sa matière et aussi par ce qu'il symbolise. Pour moi l'oeuf c'est l'aliment bon dans son goût et son symbole.
La poule est un animal très intéressant, toujours active elle sait trouver une occupation et est aussi très attentive à son environnement. Pour moi c'est un animal très intelligent. L'oeuf a l'avantage de nous nourrir de plein de façon sans devoir tuer la poule pour cela et c'est bon de plein de façon.
L'oeuf et la poule sont bien distincts. D'un oeuf peut ne sortir aucune poule et il est utile quand même.
C'est le symbole du travail qui n'aboutit pas forcement à son but qui semble premier : faire naître une poule.
On ne sait pas même en ayant assister à la naissance de quelque chose ce que sera la vie et le destin que ce nouvel élément aura. Il peut suivre une route toute autre que celle envisagée à son départ, beaucoup de paramètres interfèrent avec un élément et il faut rester libre de voir et d'utiliser ce qui arrivera de non prévu.
Isabelle Fillon, 25 octbre 2008
Réaction d'Isabelle sur la citation : Certains croient parfaitement connaître l'oiseau pour avoir vu l'oeuf d'où il est sorti.
Heinrich Heine Extrait des Pensées
Série Réaction sur des citations, citation n°10

mercredi 12 novembre 2008

Mon anniversaire le 12 novembre

Anniversaire un an de plus c'est heureux pour moi. Je vieillis mais tant pis c'est un jour pour moi où je suis à l'honneur. J'ai des cadeaux et tout le monde pense à moi. Je suis heureuse de ce jour où un peu avant ou un peu après on va au restaurant.
C'est un beau moment qui rythme l'année. C'est un bel instant d'avoir notre jour. Pour moi je suis née ce jour là, c'est une date symbolique où je suis le centre du monde enfin presque et uniquement pour les gens qui me connaissent.
C'est important de le marquer car cela nous rappelle que le temps passe et qu'il faut profiter de la vie, on ne sait jamais si il y aura un prochain anniversaire ni dans quelles conditions alors profitons.
Isabelle Fillon, 10 novembre 2008
(anniversaire d'Isabelle le 12 novembre)

mercredi 22 octobre 2008

Georg C. Lichtenberg - Ce qu'il y a de plus profitable dans notre vie ...

L’apprentissage est un travail individuel personnel. Pour être au mieux récepteur dans une période d’apprentissage il faut être curieux, volontaire, pour se donner les moyens d’être réceptif. On apprend tout le temps et pas seulement lors des périodes de cours ou d’apprentissage repérés.

C’est notre esprit qui apprend mais relié à tout le reste de notre être. Alors c’est pour cela que même si quelqu'un nous montre ou nous dit quelque chose, nous ne pourrons l’intégrer que si nous sommes réceptifs. Et puis surtout c’est constamment que nous apprenons avec ce qui se passe autour de nous, à condition de savoir l’étudier et en tirer des leçons.

Les leçons de la vie sont les vraies leçons qui nous permettent de progresser chaque jour à condition de faire notre travail personnel que nous ne pouvons faire que seul.
Isabelle Fillon, 12 octobre 2008
Réaction d'Isabelle sur la citation : Ce qu'il y a de plus profitable dans notre vie, généralement, personne ne nous l'a appris.
Georg Christoph Lichtenberg, Le Miroir de l'âme

Série Réaction sur des citations, citation n°9

samedi 18 octobre 2008

Buster Keaton - Si l'homme descend du singe ...

Singeries souvent nous sommes, tout prétentieux humains que nous soyons nous n’avons pas le monopole de l’intelligence ou de la gentillesse et notre dit cousin le singe est peut être aussi humain que nous. Alors pour moi il n’y a pas l’homme au dessus du singe, nous sommes différents mais à égalité.

Nous êtres humains handicapés sommes souvent considérés comme des humains de seconde catégorie, des sous-hommes. Et pourtant même si nous sommes différents de part notre handicap nous sommes aussi hommes que les autres. Et pourtant on veut soit nous cacher dans des établissements spécialisés pour nous soustraire au regard des soi-disant sur homme que nous dérangeons ou alors nous devons singer les humains dit normaux pour ne pas faire tache.

Nous ne sommes pas velus comme les singes mais parfois je me sens plus proche d’eux que de certains humains, je me demande si certains singes ne sont pas plus humains que certains hommes …
Isabelle Fillon, 12 octobre 2008
Réaction d'Isabelle sur la citation : Si l'homme descend du singe, il peut aussi y remonter.
Buster Keaton

Série Réaction sur des citations, citation n°8

mercredi 15 octobre 2008

Gao Xingjian - La peinture vient de l'endroit où les mots ...

Mise en mot : belle action qui ouvre l’esprit et met les esprits en communication ; peinture : belle action qui met les cœurs en communication.

Grâce à la peinture je sors mon ressenti, c’est un besoin qui pour moi est vital ; si d’autres regardent ma peinture c’est bien si cela leur permet à eux de ressentir des émotions. Ces émotions ne seront pas forcément celles que j’avais en peignant, ce n’est pas important, ce qui est bien c’est que celui qui voit ma peinture ressente quelque chose et qu’elle lui parle dans son schéma personnel de ressenti. Pour moi l’essentiel est fait quand je pose le pinceau, par contre c’est agréable et important qu’elle parle aux autres.

C’est du plus profond de mon estomac que part ma peinture mais je souhaite que pour ceux qui la regardent leurs yeux les mettent en contact avec leur estomac pour qu’instinctivement, naturellement, ils éprouvent les émotions qui leur correspondent.

La peinture n’a pas de sens, elle est le vecteur directe pour mettre en actions nos sens en connexion directe avec notre ressenti, que l’on soit acteur ou regardant de la peinture.
Isabelle Fillon, 12 octobre 2008

Réaction d'Isabelle sur la citation : La peinture vient de l'endroit où les mots ne peuvent plus s'exprimer.
Gao Xingjian, La Montagne de l'âme

Série Réaction sur des citations, citation n°7

dimanche 12 octobre 2008

Gao Xingjian - Si l'homme a besoin du langage ...

Le langage sous toutes ses formes est pour moi le cœur et le cerveau de notre existence. C’est dans l’échange que nous prenons notre place d’être humain.

Pour nous handicapés mutiques c’est notre défaut de langage classique qui nous crée une barrière avec beaucoup d’autres humains car notre humanité vraie nous est contestée du fait de notre absence de capacité à pouvoir palabrer avec nos semblables qui, de ce fait, ne nous reconnaissent pas comme semblables.

C’est un fossé qui pourtant peut être traversé par des médiateurs que sont les méthodes de communication avancée qui nous permettent d’exprimer et faire savoir aux autres notre capacité pleine et entière à penser, raisonner ou prendre parti mais aussi prendre part à la marche du monde. Je pense aussi à un mode de communication qui m’est cher : c’est la peinture. Elle est pour moi différente et complémentaire de l’expression par les mots, c’est la peinture au sens large qui comprend pour moi aussi le dessin.
Isabelle Fillon, 12 octobre 2008
Réaction d'Isabelle sur la citation : Si l'homme a besoin du langage, ce n'est pas seulement pour communiquer du sens, c'est en même temps pour écouter et reconnaître son existence.
Gao Xingjian - Extrait du discours de réception du Prix Nobel de littérature, décembre 2000.

Série Réaction sur des citations, citation n°6

vendredi 3 octobre 2008

[Nos amis] Le site web de Paul Melki est arrivé

Le site web de Paul Melki vient d'être créé : actualité, interview, photos, etc. Vous connaissez Paul Melki auteur de différents ouvrages écrits avec la même méthode de communication que celle utilisée par Isabelle, auteur de Journal de bord d'un détraqué moteur, de C'est la nuit de ma vie où je réalise ce que le jour m'interdit, son dernier ouvrage paru fin août : Au paradis de Candide. Voir : www.paulmelki.com
Brigitte

mardi 16 septembre 2008

[Nos amis] suite Paul Melki "Au paradis de Candide" son premier roman

J'ai lu ce week-end le dernier livre de Paul Melki Au paradis de Candide son premier roman paru chez Calman-Levy. Il écrit comme Isabelle en utilisant la "communication facilitée". Comme pour ses précédents livres, il me faut quelques pages pour entrer dans son univers et puis très vite je suis accrochée par l'écriture et par l'histoire un peu loufoque au début. Je l'ai lu presque d'une traite, l'originalité de l'histoire fait que contrairement à la plupart des livres, je ne sais pas quelle sera la suite de l'histoire. Un livre à lire vraiment, je vous le recommande chaleureusement. Et je suis sûre que, comme pour les livres précédents de Paul Melki, les relectures sont encore mieux que la première.
Voir aussi Le nouveau livre de Paul Melki : Au paradis de Candide
Brigitte
Extrait : N'en déplaise à Cunégonde, ou aux diseuses de bonne aventure, rien n'est plus ennuyeux que de connaître son avenir. Combien le sort que nous réserve la vie serait insipide si on pouvait le prévoir ; nous serions pris dans un filet auquel nous ne pourrions nous soustraire. Sans les surprises que le destin nous adresse, nul désir de durer ne nous soutiendrait. Il est plus riche de misères, de tristesses que de joies mais il a une manière d'incomparable cuisinier de vous saler la vie, de la poivrer puis de l'adoucir par quelques mielleries auxquelles nous succombons aisément.
Au paradis de Candide, chapitre Z "Candide se languit du futur, Paul Melki

jeudi 4 septembre 2008

Charles Morgan - Demeurer immobile à écouter ...

La roue je trouve que c’est une belle image et vraie.

C’est en restant nous même mais en étant porteurs de projets que nous pouvons avancer sur le chemin de notre vie. C’est ce qui nous permet d’être calme intérieurement, d’être serein.
C’est en ayant nos convictions et notre éthique de vie personnelle que nous pouvons avancer sereinement sur le chemin.

C’est en construisant notre diligence que nous pouvons avancer et pour commencer déjà nous mettre en route : il ne suffit pas de naître.
C’est avec le véhicule qui nous va bien que nous avons une chance d’être heureux sur cette route et ensuite à nous de guider notre véhicule et de nous sortir des ornières du quand dira-t-on et des pseudos recettes du bonheur que ce soient ceux que la société de consommation nous incite à reconnaître pour éléments indispensables ou ceux que la société, les coutumes familiales ou autres veulent nous faire entendre comme postulat.
C’est à chacun de choisir ou non de les suivre mais déjà pour commencer de les identifier ces postulats des soit-disant indispensables pour être heureux.

Son kit de vie heureuse c’est à chacun de se le construire puis après de s’en servir même si ce n’est pas facile d’aller contre les habitudes, les coutumes et les diverses influences des uns et des autres.

C’est très individuel et personne même aussi bien intentionné soit-il n’a à nous dire ce qui est bon pour nous. La seule personne qui sait ce qui est bien pour nous c’est nous et après un travail régulier on sait plus facilement ce qui est bon pour nous.
Isabelle Fillon, 31 août 2008
Réaction d'Isabelle sur la citation : Demeurer immobile, à écouter... c'est la tranquillité de l'axe au centre de la roue... L'axe qui avance avec la roue, mais ne tourne jamais. Charles Morgan. Fontaine

Série Réaction sur des citations, citation n°5

mardi 2 septembre 2008

La Rochefoucauld - La modération des personnes heureuses vient ...

Je ne suis pas d’accord avec cette citation.

Pour moi la capacité à être calme n’est pas de la chance c’est un travail à faire sur soi-même même dans les aléas de la vie à affronter. C’est pour tout le monde qu’il y a des moments d’inquiétude ou de difficulté mais certains s’affolent ou s’énervent et alors ajoutent encore des difficultés. D’autres en étant calme peuvent mieux faire face et ne pas en rajouter.

Alors c’est à chacun de travailler, d’être attentif pour garder son calme et son optimisme et sa prudence pour ne pas créer inutilement des situations qui génèrent des difficultés supplémentaires. Bien sûr au départ certains sont plus d’aptitude à cela mais tous sont responsables du travail qu’ils font ou pas pour y remédier.
Isabelle Fillon, 31 août 2008

Réaction d'Isabelle sur la citation : La modération des personnes heureuses vient du calme que la bonne fortune donne à leur humeur. Duc de La Rochefoucauld. Maximes.

Série Réaction à des citations, citation n°4

lundi 1 septembre 2008

[Nos amis] Paul Melki son nouveau livre : Au paradis de Candide

Le dernier livre de Paul Melki Au paradis de Candide vient de paraitre (à la fin de la semaine dernière, 27 août 08).
Après Le journal de bord d'un détraqué moteur, après C'est la nuit de ma vie que je réalise ce que le jour m'interdit, voici son premier roman : Au paradis de Candide.
En cette période de rentrée littéraire, beaucoup de livres paraissent mais si je n'en lis qu'un ce sera celui-là : j'ai vraiment aimé ses précédents livres, je les relis encore et je retrouve toujours avec plaisir le style d'écriture, l'originalité et l'humour de Paul. Je n'ai pas encore lu celui-ci mais je suis impatiente ...
Voir le site de l'éditeur Calmann-Levy : couverture, extrait, références de Au paradis de Candide
Brigitte

mercredi 20 août 2008

Abbé Joly - C'est à travers une façon de vivre ...

Les belles paroles ne font pas la vie. C’est par des actes que l’on construit une vie. Belles sont les idées qui permettent d’avancer dans sa vie mais avancer dans sa vie c’est agir, s’impliquer, choisir. C’est la vie qui se traduit dans les faits, les grandes théories aussi géniales soient elles ne sont pas la vie. Je veux voir la vie qui bat pas la vie bloquée sur du papier.

C’est l’action qui à la fois révèle la pensée mais aussi permet la pensée.

C’est notre vie qui témoigne de l’originalité de notre pensée individuelle sans être conforme à un schéma, à un standard mais d’être conforme à notre individualité dans la multitude des êtres humains.

Nous sommes uniques mais tellement semblables aux autres qu’il est parfois plus confortable de prendre modèle sur les autres et pourtant c’est seul que nous pouvons trouver la façon de vivre qui nous convient le mieux et nous permet d’être plus efficace dans notre action sur le grand monde à notre petite échelle.

Isabelle Fillon, 13 août 2008

Réaction d'Isabelle à la citation : C'est à travers une façon de vivre qu'on opte pour une manière de penser. Abbé Joly, Le beau risque de la foi.

Série Réaction sur des citations, citation 3.


lundi 18 août 2008

Maurice Merleau-Ponty - Le langage est une manière pour le corps humain ...

C’est le langage qui est à la base de la vie, sans langage quel qu’il soit comment être au monde ? C’est par le langage écrit, artistique, corporel, le regard, … que nous existons dans le monde sinon nous ne serions que des êtres intérieurs, des êtres sans réelle vie sociale mais aussi psychologique.

Le langage permet l’échange avec nos semblables mais aussi avec tous les êtres vivants. C’est notre conscience au monde qui fait de nous un être réel, un être pensant. Même ténu il y a toujours langage chez un être humain aussi en état mental délabré soit-il.

C’est pour cela que le langage est si important c’est lui qui nous donne la possibilité d’être au monde.
Isabelle Fillon, 13 août 2008

Réaction d'Isabelle sur la citation :
"Le langage est une manière pour le corps humain de vivre et de célébrer le monde." Maurice Merleau-Ponty
Série Réaction sur des citations, citation 2.

vendredi 15 août 2008

Marcel Proust - Une heure n'est pas une heure ...

Vivre pleinement les heures de la vie c’est je pense le secret du bonheur. Inutile de faire des projets sur la comète ou de toujours courir en avant dans la réalité ou dans sa tête, le bonheur se construit au présent même si il faut penser à l’avenir l’important c’est le présent. Les projets peuvent ne pas se réaliser si on a bien vécu les instants présents ce n’est pas grave.

Je pense que l’autre clé du bonheur c’est d’être en accord avec soi-même dans toute action du présent. C’est au fond de soi que réside l’équilibre mais pas d’avoir telle ou telle chose, tel ou tel titre.
Isabelle Fillon, 12 août 2008

Réaction d'Isabelle sur la citation : "Une heure n’est pas une heure, c’est un vase rempli de parfums, de sons, de projets et de climats." Marcel Proust.
Série Réaction sur des citations, citation n°1.

vendredi 1 août 2008

L’iris des yeux du chat chatoyant

Le chat qui dort et qui rêve de vie active.
Un bel animal que le chat. Bel animal dans le geste gracieux, bel animal dans l'esprit indépendant.

J’aime les grands yeux chatoyants du chat qui regarde la vie de manière énigmatique mais coquin dans son expression.

Là et pas là, tour à tour câlin et domestique puis cruel et sauvage, c’est son indépendance de vie que j’admire le plus dans son caractère. Il est capable de vivre seul mais nous ouvre son cœur quand il veut et devient alors un compagnon de vie de grande qualité.

Exigeant, futé et rebelle, il apporte fantaisie et profondeur à nos vies. J’aime la maison du chat qui dort et qui vit la vie de chat indépendant.
Isabelle Fillon, mai 2008

lundi 28 juillet 2008

Soleil des chants d’oiseaux

Beau printemps que ce printemps. Beau soleil et chants d’oiseaux se conjuguent et apportent au cœur leur gaie chaleur. C’est la trille de l’oiseau qui illumine le soleil de nos yeux.

Cette musique apporte en nos oreilles une voluptueuse musique qui virevolte pour nous emporter dans l’air du bonheur de la vie qui continue année après année.

A chaque printemps le chant du merle apporte les titillations de nos oreilles sensibles à la vie des autres. Belle image qui défile devant nos yeux de ces mille printemps que nous avons déjà vécus. C’est un joli clin d’œil de la vie qui se poursuit en nous.

Pas de grands changements en apparence dans notre vie. Ce ne sont pas les signes extérieurs de changement qui comptent mais les changements à l’intérieur de nous, discrets mais réels et qui correspondent à notre vie à nous.

C’est agréable d’avoir les yeux pour voir le soleil du printemps et les couleurs des fleurs. C’est grand luxe de savoir entendre les chants d’oiseaux sans être aveuglé et sourd du brouhaha de la vie superficielle.

Isabelle Fillon, mars 2008

vendredi 25 juillet 2008

Communication facilitée et psychophanie

Je crois que cf [communication facilitée] et psychophanie doivent être séparées dans le vocabulaire car je ne veux pas être considérée comme en psychothérapie quand je m’exprime en cf.

Pourquoi les personnes qui parlent normalement ont le droit de pouvoir distinguer les deux alors que nous qui sommes contraints à la CF devons nous pour cela ne pas pouvoir distinguer les deux ? Je ne souhaite pas être distinguée des gens ordinaires quand je parle sous prétexte que je doive être facilitée c’est pour moi injuste. Après que dans certains cas une personne handicapée utilise aussi la psychophanie c’est autre chose.

C’est vraiment important que cf et psychophanie soient deux usages bien distingués. C’est une revendication forte. Sans cela nous sommes vus comme des handicapés et non pas des personnes normales qui utilisent simplement la cf en substitution de la parole classique parce que physiquement nous ne pouvons pas parler ou écrire seuls.

C’est une chose de suivre une psychothérapie, c’est autre chose de s’exprimer dans une conversation ordinaire même si la parole peut être un outil de psy. Les gens ordinaires ont droit à parler en dehors alors pourquoi pas nous ? Ne pas distinguer les deux usages c’est une discrimination de plus qui nous est faite à nous les handicapés.


mercredi 23 juillet 2008

Soeurs de coeur

Isabelle évoque notre relation de sœur (*). A mon tour d’évoquer ce que je pense de notre relation de sœurs.

Déjà je pense que ma sœur est ma sœur moins par le fait que nous ayons le même père et la même mère que par le fait que nous sommes proches dans nos manières de voir la vie. La relation familiale n’est pas la plus importante, l’essentiel est que ce sont nos personnalités qui sont de la même famille. Nos personnalités sont sœurs et le seraient probablement même si nous n’étions pas sœurs au sens premier du terme.

D’avoir vécu notre enfance ensemble est sans doute important mais pas suffisant et d’ailleurs du fait de son handicap Isabelle a du être interne en établissement spécialisé la plupart de notre enfance et nous nous voyions donc sans doute moins que la plupart des sœurs.

Nous n’avons que 18 mois d’écart donc aussi nous avons grandi ensemble dès notre petite enfance et très probablement nous nous sommes influencées l'une l'autre dans la construction de notre personnalité.
C’est Isabelle qui est l’ainée des 2. Il y a eu des tensions dans notre enfance car les rapports se sont progressivement inversés à cause du handicap : j’étais la petite sœur et en même temps peu à peu j’ai pu marcher, parler, écrire, … alors qu’elle ne pouvait pas et donc peu à peu c’est moi qui devient la protectrice de ma grande sœur.

Pas facile surtout pour elle d’accepter que la petite la double dans son évolution après sa maladie qui a généré son handicap alors qu’avant elle était une enfant « normale » avec un rôle normal de grande sœur.

Nous avons eu la rougeole ensemble, elle sa rougeole s’est transformée en encéphalite avec coma de plusieurs semaines, plusieurs mois d’hôpital et diverses conséquences irréversibles qui l’ont rendue handicapée. Elle avait un peu plus de 4,5 ans et moi un peu plus de 3 ans.

Depuis nous avons grandi, enfance, adolescence et depuis pas mal d’années adulte. Bien sûr avoir une sœur handicapée est source de difficulté, d’inquiétude. Mais pas seulement. Adulte plus tôt sans doute qu’une autre, mais aussi c’est une formidable aide pour grandir « mieux ».

(*) voir profil complet
[ A suivre ]
Brigitte, soeur d'Isabelle

lundi 14 juillet 2008

Harmonie avec soi-même ou jeux de chat

Le chat qui joue est le symbole de la joie de vivre, de l’apprentissage permanent même quand l’âge adulte est là.

C’est l’esprit jeune qui vit en nous et c’est être joyeux malgré les difficultés de la vie et c’est aussi toujours apprendre pour progresser.

C’est bien dans sa vie d’avoir l’esprit prêt à de nouvelles choses et surtout prêt à de nouveaux regards sur des choses existantes. C’est du regard et de l’effort d’attention, de la concentration dans l’instant présent loin des préoccupations matérielles du quotidien que nous pouvons tirer parti pour progresser dans notre intérieur et donc ensuite être une force autonome pour faire progresser aussi les autres.

Joie d’être vivant dans son esprit pour être en harmonie avec soi-même. Seule condition l’attention, condition première pour être en harmonie dans le monde de nos échanges avec les autres.

C’est du dedans de nous que nait l’harmonie et quand nous sommes forts de notre harmonie véritable interne nous pouvons la propager pour la faire rayonner aux bénéfices des autres.

C’est de nous-mêmes que partent les échanges avec les autres et le monde en général.

C’est de là que vient le mal être de beaucoup de personnes qui se saoulent de toutes les contraintes qu’elles se donnent pour éviter de réfléchir par elles-mêmes et c’est ainsi qu’elles courent derrière mille préoccupations qui ne sont en fait pas si fondamentales et ceci au détriment de ce qu’elles sont vraiment. Elles s’épuisent et ne rayonnent pas de leur lumière intérieure qui est pourtant la source de la vraie vie.
Isabelle Fillon, 13 juillet 2008

vendredi 11 juillet 2008

Ingrid Bétancourt et handicap même combat

Je suis en belle harmonie au-dedans de moi par delà des difficultés de vie quotidienne, par delà la difficulté qu’il y a à vivre trop scindée en deux entre la vie à l’établissement et la famille. A l'établissement avec des professionnels qui sont là pour travailler et d’autres handicapés qui comme moi sont obligés de vivre dans du collectif pour vivre malgré notre handicap. La famille c’est bien, c’est reposant mais ce n’est pas facile de faire subir notre handicap à toute notre famille. Cela a un cout en temps, en énergie et en argent surtout à plus de quarante ans nous ne sommes pas plus autonomes que les enfants et ce n’est pas agréable à vivre.

Quelle belle vie que celle de ceux qui veulent et se donnent les moyens de vivre une vraie vie malgré le handicap.

Belles images pour une fois cette fois-ci aux actualités de la télévision avec la libération d’Ingrid Betancourt.
Grand moment de voir cette femme libre après tant d’années enchainée et qui délivrée donne immédiatement le ton et sa force intérieure avec des propos forts et une belle allure dans l’attitude physique mais aussi intellectuelle. Quelle belle leçon pour tous les esprits chagrins qui ne donnent rien d’autres à voir que le défaitisme et la méchanceté.

Belle femme politique au sens noble du mot que cette Ingrid Betancourt.

Que cette femme montre sa belle force intérieure me renforce dans l’idée que malgré les difficultés de la vie nous pouvons vivre heureux et même que, grâce aux difficultés de la vie nous développons notre capacité à être heureux, à savoir vivre intensément le bonheur de la vie.

Isabelle Fillon, 5 juillet 2008

dimanche 29 juin 2008

Un autre regard, un autre monde

La vie avec le handicap n’est pas facile.

Bien sûr souvent je parle de ce que le handicap peut apporter de positif et de ce que nous personnes handicapées, pouvons apporter aux autres personnes en tant qu’individu mais aussi être social car trop souvent nous sommes considérés essentiellement comme des êtres à plaindre ou bien sans utilité, un poids pour la société et l’économie.

Aujourd’hui pour une fois je veux parler des difficultés à vivre quand on doit vivre avec le handicap. Au-delà de la difficulté physique de vivre avec un handicap, il y a la difficulté psychologique quand nous sommes conscients de notre situation.

C’est un poids à soulever tous les jours de se lever pour vivre une journée de plus avec notre handicap à porter, de savoir qu’il sera toujours là et que chaque jour de notre vie nous devrons faire avec sans aucun espoir de guérison et même avec une probable augmentation de notre dépendance au fil des années.

C’est difficile de vivre heureux pour tout le monde à cause des contraintes matérielles de la vie quotidienne, à cause des contraintes sociales qui nous incitent à faire ceci ou cela, à cause du regard des autres, à cause de la société de consommation qui cherche à nous faire croire que pour être heureux il faut acheter tel objet ou tel service.

C’est difficile dans ces conditions pour un valide de vivre la vie qui lui convient sans être trop influencé par tout son environnement ou par la vie que l’extérieur voudrait qu’il ait même si elle ne correspond pas à ce qu’il est. Alors c’est difficile de construire une vie vraie qui lui corresponde réellement et non pas celle incitée comme normale par tous les environnements familiaux, sociaux et culturels qui entravent sa liberté d’être mais qui sont basés sur un schéma de vie considéré comme normal ou mieux mais ne sont pas respectueux de son individualité, de sa personnalité profonde.

Pour nous handicapés c’est encore pire. A toutes les difficultés de se construire une vie normale s’ajoutent, se multiplient les contraintes liées à la dépendance et au regard des autres sur la société. Nous sommes rarement reconnus comme être à part entière. Nous avons l’étiquette "handicapé" collée sur notre front et le monde extérieur nous considère d’abord voire exclusivement avec cette étiquette.

Or, si le handicap nous contraint à la dépendance, il ne donne pas ce que nous sommes comme unique qualification : avant d’être handicapé nous sommes des êtres comme les autres, avec nos gouts, notre personnalité, notre chemin de vie personnel et nous sommes le plus souvent contraints à cause du handicap trop proéminent aux yeux des autres à faire taire notre personnalité juste pour pouvoir bénéficier du minimum vital d’aide qui nous est indispensable pour survivre malgré notre handicap.

C’est intolérable et une violence qui nous est faite chaque jour bien plus violente et handicapante que notre handicap par lui-même.

C’est ce changement de regard sur nous que je veux apporter en diffusant mes réalisations picturales et mes textes écrits en « communication facilitée ». C’est notre participation positive au monde que je veux éclairer.

C’est important pour nous qui vivons avec un handicap toute notre vie, c’est aussi important pour ceux qui deviennent handicapés à cause de la vieillesse ou de la maladie. Comment vivre, se lever chaque matin si le regard qui est porté sur nous nous considère comme un fardeau ou un cout économique ? Comment survivre si notre vie n’est que manger, se laver et dormir ? Comment vivre si nous ne sommes rien que dans la survie ?

Toute personne est à considérer comme un être unique, riche de sa richesse intérieure, riche de la personnalité qu’elle se construit chaque jour, riche des échanges avec les autres ne serait-ce que par le regard ou le toucher.

C’est à tous d’ouvrir les yeux sur ce qu’une personne diminuée par le handicap ou la vieillesse est capable d’apporter au monde de positif ; c’est un monde loin des images de télévision, de la vie des people ou des images préfabriquées par le monde social ; c’est une vie authentique, forte et unique qui pour tous est un enrichissement.
Isabelle Fillon, juin 2008

mercredi 25 juin 2008

Salon AUTONOMIC Paris et Isabelle

Isabelle Chemin (la plasticienne professionnelle avec laquelle Isabelle a fait ses expos en 2007) était présente au salon Autonomic de Paris 2008. Elle a présenté des réalisations associant les différents sens que vous pouvez découvrir sur son site. Retrouvez donc ce petit déjeuner olfactif et tactile de Chemindessens et en bas de sa page web vous retrouverez également un tableau d'Isabelle Fillon.

Brigitte

jeudi 22 mai 2008

Le complexe fraternel

Un livre scientifique sur les relations frères et soeurs : Le complexe fraternel, René Kaës, éditeur Dunod, 2008 ( ISBN : 9782100518326).
René Kaes est psychanalyste et professeur émérite de psychologie et psychopathologie cliniques à l'université Lumière Lyon 2.
Résumé et informations sur le site de l'éditeur.
Brigitte

lundi 21 avril 2008

journée communication facilitée (suite) : voix machine voix humaine et questions réponses

Toujours dans le cadre de la journée sur la Communication facilitée du 6 avril 2008 en complément de PRODUCTION DE MA PENSEE : PEINTURE, DESSIN ET COMMUNICATION FACILITEE (diaporama de notre présentation) mise en ligne de 2 bonus supplémentaires :

"Bonus" 2 : Extrait des réponses aux questions posées par les participants après notre présentation.

"Bonus" 3 : Texte sur l'utilisation des voix synthétiques pour lire les textes écrits en Communication Facilitée : opinion. Pendant cette journée il y a eu une discussion sur l'utilisation de machine pour lire un texte écrit en CF plutôt qu'il soit lu par le facilitant (la personne qui soutient la main de la personne handicapée pour lui permettre d'écrire). Isabelle ne souhaite pas utiliser cette technologie, elle explique pourquoi, quels inconvénients et inutilité elle trouve aux systèmes de lecture par voix artificielle.

Ces 2 "bonus" rejoignent ainsi le 1er "bonus" : "Bonus" 1 : Mes créations en peinture et en communication facilitée : Texte complémentaire sur ce sujet écrit quelques semaines auparavant dans le cadre de notre préparation de cette intervention.

Brigitte, soeur d'Isabelle

jeudi 17 avril 2008

Mes créations en peinture et en communication facilitée

En complément du diaporama PRODUCTION DE MA PENSEE : PEINTURE, DESSIN ET COMMUNICATION FACILITEE un autre texte sur le même sujet en "bonus" : "Mes créations en peinture et en communication facilitée"
Dans ce texte Isabelle explique d'une autre manière ce que représente la Communication facilitée pour elle, quelle place elle a dans sa création et elle fait le parallèle avec la création en peinture, elle explique ce qu'elle ressent pour réaliser ses productions quand elle utilise un mode ou un autre mode de création.
Brigitte, soeur d'Isabelle

mardi 15 avril 2008

Communication facilitée et peinture : expression, création, production


c'est l'intervention que nous avons faite dans le cadre de la rencontre ouverte de l'association TMPP, Ta Main Pour Parler, (association française qui développe la Communication facilitée en France) le 6 avril 2008 à Lyon. Cette journée sur la Communication facilitée comptait une trentaine de participants déjà sensibilisés et intéressés par la Communication facilitée.
Nous avons mis en ligne le diaporama que nous avons utilisé ainsi que les textes lus.
Une 1ère partie traite des projets réalisés en 2007 avec une plasticienne professionnelle, comment sont nés ces projets et comment ils ont abouti à des réalisations reconnues. La 2ème partie de l'intervention dans le cadre de cette journée sur la Communication facilitée parle de la création, de l'expression via la peinture et de l'expression via la Communication facilitée (CF).
EXTRAITS :
  • " C’est de mon cœur que jaillissent mes pensées qui se propagent jusqu’à mon doigt qui pointe grâce à la communion de mon esprit avec l’esprit de celui qui me tient la main. "
  • " Mon doigt est le dernier maillon de la chaine qui part de mon esprit et de mon cœur et qui transite par l’esprit et le cœur de mon facilitant, et de nos deux compétences mêlées, le ballet de doigts transcrit l’essence de mes idées et pensées fortes."
  • "Les peintures jaillissent de mes entrailles.
    Pour la CF au départ je sais ce que je veux dire."
  • "Pour la peinture quand je prends le pinceau c’est de mon estomac que jaillit le mouvement. C’est de l’intérieur de moi que part le geste. Je ne sais pas à l’avance ce que je vais vraiment faire."

LIRE sur le site babelle.web.free.fr la totalité du texte et voir les diapositives projetées lors de cette journée sur la Communication facilitée : http://babelle.web.free.fr/Peinture_communication_facilitee/Presentation_Rencontre_praticiens_en_CF_et_psychophanie_1.html

Bientôt en complément 3 "bonus" seront mis en ligne dans cette rubrique "Communication facilitée et peinture" sur le site babelle.web.free.fr.
Brigitte Fillon, soeur d'Isabelle

lundi 10 mars 2008

Merci le Québec ! Merci la poésie francophone !

Une bonne surprise venant de chez nos cousins du Québec : les peintures, dessins et textes d'Isabelle sont à la "Une" de mars 2008 de Créaphonie sur le site Francopolis, site consacré à la création poétique.

Gertrude Millaire de son lointain Québec, au hasard de ses périgrinations sur Internet, a trouvé nos sites web et a tellement aimé les réalisations d'Isabelle qu'elle nous a contactées pour nous demander l'autorisation de les présenter au Comité de Francopolis et de pouvoir mettre certains textes dans leur rubrique Créaphonie après approbation du Comité. Voilà, c'est fait le Comité aussi a aimé et c'est maintenant en ligne ici : http://www.francopolis.net/creaphonie.htm

Occasion pour les amateurs de poésie et de création littéraire en général d'aller découvrir sur ce site Francopolis "Site dédié à la poésie francophone" tout plein de textes inédits de créateurs d'aujourd'hui.
Brigitte, soeur d'Isabelle

dimanche 10 février 2008

Fratrie et handicap : un forum pour les frères et soeurs de personnes handicapées et pour ceux qui s'intéressent à ce thème

"Le forum des soeurs et frères de personnes handicapées" : ce forum vient d'être créé autour du thème fratrie et handicap, forum destiné d'abord aux frères et soeurs de personnes handicapées il est ouvert aussi à tous ceux qui s'intéressent à ce sujet. Quel que soit le handicap de la personne handicapée : physique, mental ou sensoriel, qu'elle soit "classée" comme autiste, IMC, trisomique, aveugle pardon non voyante, sourde ou plutôt non ou mal entendante ou bien que son handicap n'entre dans aucune "classe" particulière ou bien plusieurs à la fois.

C'est un site qui a aussi pour objectif de permettre de s'informer, d'échanger des informations ou des avis, de débattre autour du thème fratrie et handicap mais aussi du handicap en général.

C'est un site débutant, à chacun de contribuer à l'enrichir.
J'y ai lancé un thème de discussion :
Qu'est-ce qui nous relie nous les frères et soeurs ? :
  • Une question aux autres frères et soeurs de personnes handicapées : à votre avis qu'est-ce qui nous relie même si le handicap de notre soeur ou de notre frère est très différent (physique, mental, sensoriel, autisme, IMC, polyhandicapé, handicap "non étiquettable", etc.), qu'avons-nous en commun d'avoir un frère ou soeur handicapé(e) ?
  • Et les non frères et soeurs qu'en pensez-vous ? Pour les autres (non frères et soeurs eux-mêmes) : avez-vous constaté des points communs (caractères, attitudes, ...) que vous retrouvez chez beaucoup de frères et soeurs de personnes handicapées ?
Ce site "Le forum des soeurs et frères de personnes handicapées. Pour échanger sur son vécu ou se renseigner sur des questions pratiques ou de droit" est relié à l'ASFHA, Association nationale de soeurs et frères de personnes handicapées.
Brigitte, soeur d'Isabelle

dimanche 27 janvier 2008

Un projet télé proposé à nous les soeurs autour du thème handicap et fratrie

Il y a quelques semaines nous avons été contactées par une journaliste de TF1 intéressée par nos sites web et notre relation de soeurs dont l'une est handicapée. Elle était en recherche de témoignages dans le cadre de reportages sur la relation fratrie et handicap. Une de ses collègues travaillant pour la même émission nous a contactées aussi après avoir vu nos sites web. J'ai aussi eu une de leurs collègues au téléphone.
Leur objectif est de réaliser un portrait de frère et soeur dans le quotidien face au handicap, en montrant leurs liens dans les soins si il y en a, dans les activités, les échanges, etc. pour faire un portrait de famille.
Une équipe vient filmer 3 jours dans la famille, il y a aussi une interview sur le plateau pour lancer les reportages.
Après discussion en famille nous avons décidé de ne pas faire ce reportage. Filmer nos lieux de vie diffusés à grande échelle chez n'importe qui, montrer notre vie dans le quotidien, etc. pour nous cela rentrait trop dans notre intimité et ne nous correspond pas, il faut sans doute une bonne part d'exhibitionnisme dans sa personnalité pour accepter cela et nous ne l'avons pas puisque pour nous ce n'est pas acceptable de le faire nous. Ce n'est pas un jugement de valeur pour ceux qui le font mais juste que cela ne correspond pas à notre personnalité.

Pour nous les sites babelle.web et soeurise ont pour objectif de faire partager les réalisations d'Isabelle (peintures et textes), de faire savoir les actions que nous faisons autour de ces réalisations et de montrer la richesse de notre relation de soeur dont l'une a un handicap qui la rend dépendante et ne lui permet pas de vivre une vie ordinaire : elle ne peut pas avoir son propre appartement (elle vit en établissement spécialisé la semaine et chez ses parents pour les vacances et les WE), elle ne peut pas travailler, pas fonder de famille si elle le souhaitait, etc.
Les journalistes de l'émission pour TF1 (émission "C'est quoi l'amour" présentée par Carole Rousseau) ont été très bien, claires dans leur demande, compréhensives. Leur demande est pour nous une très bonne nouvelle car elle nous prouve à nouveau que nos sites web créés cet été correspondent à ce que nous voulons faire et suscitent l'intérêt parmi les innombrables sites qui existent sur Internet.
Après une journaliste d'un magazine national qui nous a contacté dans les mêmes conditions (juste après avoir vu nos sites web) avec un article sorti fin novembre 2007.
Après une plasticienne professionnelle qui nous a contactées juste pour avoir vu des dessins d'Isabelle sur Internet, rencontre qui a permis de répondre à un appel à projet avec le projet sélectionné (Biot) et de monter en plus une exposition (Valbonne). Belle rencontre sans obligation (très différent des professionnels qui interviennent parce qu'ils sont payés pour cela et ne choisissent pas la personne avec laquelle ils travaillent), sans recommandation par qui que ce soit en plus.

Le projet pour TF1 est donc pour nous une réussite même si nous ne le faisons pas. Il est dans la suite des belles histoires qui se tissent à partir de nos sites et surtout grâce aux réalisations d'Isabelle, vues pour elles mêmes et qui parlent largement, sans chargé de communication pour les promouvoir, sans même de recommandations par des amis et de la famille, juste par une rencontre directe. Plaisir qu'Isabelle puisse être reconnue comme une personne apportant du positif aux autres, comme une personnalité à part entière.

C'est très précieux car les personnes handicapées dépendantes comme elles sont trop souvent vues, uniquement ou avant tout, comme des dossiers sociaux, des charges pour la société par le cout financier de leur prise en charge, une gène visuelle pour les personnes "normales" puisqu'elles font désordre dans un paysage où rien que les kilos en trop, les rides et une situation professionnelle non valorisante sont un handicap en soi. Comment vivre une belle vie quand on ne peut pas travailler, quand on ne peut pas avoir le physique d'un mannequin même avec un régime sévère, quand on ne peut pas choisir de fonder ou pas une famille, quand on n'a pas d'autonomie financière quand on ne peut pas être autonome pour la vie courante.

Cela me rappelle un texte d'Isabelle :

" Nous autres handicapés sommes souvent considérés comme des êtres différents. Nous ne sommes pas acceptés comme des êtres égaux aux autres. Bien souvent, hors la pitié ou la compassion, peu de cas est fait de nous. Comme être social nous n’avons pas droit à la parole quand nous n’avons pas la capacité physique de nous exprimer nous-même directement.

Nous sommes comme les indiens dans les réserves, mis à part, assistés, en attendant que la médecine fasse des progrès pour nous éradiquer d’une société qui ne veut pas de nous au fond.

Mis à part dans des établissements, nous sommes avant tout un secteur économique qui crée des emplois et qui permet à la société de se donner bonne conscience.

Nous ne sommes pas réellement consultés pour nos choix de vie, tributaires du désir des familles et surtout des professionnels dont nous dépendons pour notre survie quotidienne.
La liberté que nous avons est intérieure.

Nous sommes contraints de nous construire un monde intérieur qui nous permette de vivre et qu’hélas nous ne pouvons que rarement partager. C’est cette énergie, issue de notre monde intérieur, qui nous permet de vivre malgré tout, et qui est notre participation à la société quand nous pouvons la partager avec ceux qui sont suffisamment ouverts pour la recevoir. "



Cela me rappelle aussi d'autres textes d'Isabelle par exemple :

~> "Je pense que nous sommes des passeurs d’énergie pour les autres nous personnes handicapées, nous obligeons les autres à s’interroger sur leur vie et les vraies valeurs de la vie. Nous sommes les poils à gratter des habitudes et de la vie facile qui sinon passe sans que les humains ne se rendent compte de sa fragilité et de sa beauté."

~> "Je suis vivante et fière d’être aimante pour l’humanité même si tous les êtres humains ne respectent pas toujours la part entière de respect auquel j’ai droit tout comme eux. Je veux leur dire dommage mais dommage pour eux : moi je suis là quoi qu’ils pensent, aussi entière et humaine qu’eux. La vie en moi est la même et je suis heureuse de vivre quoi qu’ils puissent penser et quoi qu’il arrive. Mais cependant, c’est un voile de tristesse qui se pose parfois quand je ressens leur gène, leur commisération voire leur mépris ; c’est dommage mais je continue ma route et j’espère qu’un jour ils sauront ouvrir leurs yeux du coeur pour nous rejoindre dans notre humanité."

Dans Fragments de pensées d'Isabelle

Brigitte, soeur d'Isabelle

mardi 15 janvier 2008

Pétillement de lumière : photos des volets ouverts et texte associé

Voici le texte d'Isabelle Fillon qu'elle a appelé Pétillement de lumière pour préparer le projet des volets du calendrier de l'Avent de Biot 2007 projet qui a abouti à la réalisation des volets dont vous pouvez voir le résultat sur le site Panorama Nice : Isabelle Chemin et Isabelle Fillon : volet du 21 décembre, le dessin est d'Isabelle Fillon, les animaux en métal repoussé sont d'Isabelle Chemin.

texte "Pétillement de lumière" d'Isabelle Fillon, août 2007 :

Explosion des particules. Merci soleil pour ces éclats de rire que tu nous envoies. Ces flammes qui lèchent l’espace depuis ton cœur nous irradient d’une lumière qui permet la vie ici.

C’est la joie de notre cœur qui irradie notre vie et celle des autres en explosion de milles particules qui tournoient et embrassent nos corps et nos cœurs.

Ce sont les animaux qui utilisent aussi ces pétillements de lumière pour survivre et pour vivre comme le paon fait la roue pour séduire et, malgré le risque d’être vu par des prédateurs, déploie ses plumes en couronne de couleurs qui illuminent la nature.

Belle énergie que le soleil, précieuse et souvent oubliée malgré toutes nos techniques et notre intelligence, prétentieux que nous sommes, nous faisons la roue en oubliant que nous sommes comme le paon, faits d’éphémères particules de lumière, d’air et d’eau.

C’est la joie de la lumière qu’il faut préserver dans nos vies, la lumière du soleil et la lumière de notre cœur pour faire pétiller la vie.

Brigitte, soeur d'Isabelle

vendredi 4 janvier 2008

Voyage en TGV Lyon Antibes via Cannes Toulon : beaux paysages et prise en charge handicap en gare

Belle ligne de TGV : le train longe la mer et permet de voir de très beaux paysages.

Isabelle a beaucoup aimé le voyage en train pour aller à Antibes afin d'aller à son exposition de Valbonne et à Biot. Le temps du voyage est déjà un temps d'expérience à part entière.
Isabelle a écrit dans le train du retour : "Je me fabrique des souvenirs. C'est du bonheur à vivre ce voyage. C'est une belle expérience. C'est drôle la vie du train plein de mouvements et d'histoires qui se croisent".

Pas facile de voyager pour les personnes handicapées.
L'accueil spécifique en gare est très utile malgré des améliorations à attendre : certaines personnes qui viennent s'occuper de la personne en fauteuil s'occupent en fait ... du fauteuil : elles prennent les manettes du fauteuil sans même s'adresser à la personne assise dessus !
Et puis gare d'Antibes, et ce n'est pas la seule dans ce cas hélas : la personne en fauteuil roulant est emmenée par un agent, je voulais aller avec ma soeur pour qu'elle ne se retrouve pas seule avec un inconnu et soit plus rassurée mais ce n'était pas possible.
Avec un fauteuil roulant il faut en fait traverser les voies et on m'a dit que je ne pouvais pas y aller aussi car c'était interdit qu'il y ait quelqu'un d'autre parce que trop dangereux !!! Ce qui veut dire que c'est dangereux pour la personne en fauteuil roulant aussi je suppose ? Rassurant ! Dans les escaliers de la gare d'Antibes, il y a des plateformes prévues pour les fauteuils roulants mais ... elles n'ont jamais fonctionné parait-il !
Sinon l'aide au voyage est aussi appréciable : les personnels en gare préviennent la gare d'arrivée de notre présence, les contrôleurs aussi appellent la gare d'arrivée et sont attentifs à notre présence. Par contre la prise en charge rallonge le temps du voyage : il faut arriver au moins 30 mn avant le départ du train.

Entre Antibes et Toulon les paysages sont particulièrement beaux et variés :



Brigitte, soeur d'Isabelle